Eglise Saint-Aubin

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Saint-Aubin des Ponts-de-Cé : une église millénaire

Située sur l’ïle Saint-Aubin, c’est sous le règne du roi capétien Robert II, en septembre de l’an 1003, que Rainaud, évêque d’Angers, consacre cette église sous le vocable de Saint-Aubin en présence du comte d’Anjou Foulques Nerra.
En effet, elle a été bâtie sous l’abbé Hubert par l’abbaye bénédictine Saint-Aubin d’Angers qui exerce alors et jusqu’à la Révolution sa suzeraineté sur les Ponts-de-Cé. De cette construction primitive demeure le mur sud avec ses trois baies romanes et son petit appareil de maçonnerie visible de l’extérieur. Classé monument historique dans sa totalité, cette église connut bien des vicissitudes dont un spectaculaire incendie en 1973. Sa restauration se terminera en 1984.

Horaires d’ouverture : Tous les jours de 9h à 19h (sauf cérémonie religieuse).

 

Son architecture en détail

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Extérieur de l’église de l’église primitive, correspondant à l’emplacement de la nef principale actuelle, ne subsiste que le mur méridional percé de trois fenêtres romanes. A la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, l’essor démographique et économique se traduit par un remaniement complet de l’édifice. Il est allongé, dans l’axe de la nef, d’une travée voûtée portant le clocher et du chœur se terminant par une abside à trois pans et élargi d’une seconde nef, au nord, dans le style gothique de l’époque. Des fenêtres au remplage flamboyant et Renaissance sont ouvertes et garnies de vitraux aujourd’hui disparus. A la même époque, une sacristie voûtée est édifiée au nord et deux chapelles funéraires sont construites au sud par deux riches paroissiens, Jean Belot et Jean Vachon. L’actuelle façade néogothique remplace, en 1877, l’ancienne entrée réalisée un siècle plus tôt à l’emplacement de l’entrée romane.

 

 

autel

L’autel durant ce millénaire l’église Saint-Aubin n’a échappé ni aux crues de la Loire, malgré sa construction sur un tertre de rive, ni aux conflits des guerres de Religion ou de la Fronde, ni à la tourmente révolutionnaire où, devenue Temple Aubin, elle sert de prison temporaire à plusieurs centaines de vendéennes, en décembre 1793, puis, un moment, de magasin à fourrage. En août 1944, les combats de la Libération lui causent de sérieux dommages. Puis, le 27 décembre 1973, alors que s’achèvent les travaux d’entretien de la charpente, un incendie se déclare et ravage entièrement l’édifice en 30 minutes. Commence, peu après, une longue restauration qui permet la réouverture partielle de l’église en juin 1981 et totale le 21 décembre 1984. Trois nouvelles cloches (Aubin, Maurille et Jean) rappellent, depuis juillet 1989, le nom des trois églises relevant alors de la cure : Saint-Aubin, Saint-Maurille et Saint-Jean-de-la-Croix. L’orgue, au buffet contemporain, est inauguré en octobre 1993. Dix ans plus tard, l’autel, réalisé par le sculpteur d’art sacré Jean-Jacques Bris, achève symboliquement les travaux et marque l’entrée de la paroisse dans son deuxième millénaire.

 

interieurIntérieur de l’église Les œuvres d’art dont les paroissiens ont enrichi leur lieu de culte au fil des siècles, ont échappé au sinistre de 1973. Parmi les peintures murales du XVIe siècle, redécouvertes au XIXe siècle sous le badigeon de chaux qui les recouvrait depuis plus d’un siècle, figurent un Portement de Croix sur plusieurs mètres dans le collatéral et des scènes représentant le martyre de saint Blaise ainsi que Jean Vachon, dans la chapelle qu’il a fait construire. Une Charité saint Martin et une statue de sainte Barbe du XVIe siècle, un Christ aux liens du XVIIe siècle ornent les murs de l’église. Des retables sont élevés au XVIIe siècle en l’honneur de saint Jean Baptiste – un bas-relief monumental de 1619, en terre cuite, représente le baptême du Christ – ou au XVIIIesiècle dédiés à saint Pierre, à la Vierge et à Notre-Dame de Pitié. L’autel majeur du XVIIIesiècle, en marbre, est surmonté de gradins et d’un tabernacle entouré des quatre évangélistes en bois doré à l’or fin. 

vitraux

 

 

 

Vitrail de la chapelle Jean Valchon Le riche patrimoine de l’église Saint-Aubin, classée monument historique en 1903, exprime la permanence de la foi pour des générations de chrétiens de cette paroisse du sud d’Angers insérée, depuis 1997, dans celle de Saint-Jean-Bosco-en-Loire-et-Louet.

Sources : Pierre DAVY

 

 



Mis à jour le 06.03.2024 à 04h50