Sa mise en œuvre a été approuvée lors du dernier conseil municipal. Pour la municipalité Ponts-de-Céaise, c’est l’occasion de protéger un patrimoine vivant et de sensibiliser les habitants.
Pourquoi une charte de l’arbre ?
La municipalité a à cœur d’entretenir et de transmettre son patrimoine architectural, mais aussi vivant, donc naturel. « La réflexion a débuté avec des questionnements sur l’abattage de peupliers autour de la baignade », se rappelle Robert Desœuvre, adjoint aux travaux et à l’environnement. Déjà engagée dans une démarche de gestion durable de ses espaces verts, la municipalité s’est rapprochée d’habitants, d’employés, de visiteurs, etc. afin d’élaborer une charte de l’arbre. Parmi les objectifs retenus après plus d’un an de travail : la préservation de ce patrimoine naturel, sa mise en valeur par le biais de diverses techniques environnementales, l’information et la sensibilisation du public, enfant comme adulte. Des animations pédagogiques sont d’ailleurs envisagées.
Etat des lieux aux Ponts-de-Cé
« Entre 2010 et 2012, 3 800 arbres ont été comptabilisés dans les parcs, les espaces verts et le long des voies communales », précise Robert Desœuvre. Cet inventaire devrait être complété d’ici la fin de l’année par un technicien municipal. Ce sera l’occasion d’identifier les essences et de détailler les dates de plantation, dans le but d’établir un plan de renouvellement. À l’avenir, les essences plantées devront être variées pour éviter les épidémies et préserver la biodiversité. Des règles sont également en cours d’élaboration concernant les plantations et le repeuplement. Désormais, après chaque abattage, un arbre sera replanté. Une attention particulière va être portée au positionnement par rapport aux réseaux et aux constructions. Les habitants de la rue David d’Angers se rappellent encore des racines engouffrées dans le réseau d’eaux pluviales…
L’atout des arbres en ville
En ville, la moyenne d’âge d’un arbre est de 50 ans. Mais ce qu’on ignore parfois, c’est qu’il est indispensable ! En plein réchauffement climatique, c’est un partenaire primordial. Il permet de réduire la température : par l’ombre qu’il procure, mais aussi en consommant l’énergie lumineuse (photosynthèse) ou en réduisant l’effet de serre. En cas de pluie, les racines des arbres permettent de retenir les sols et les berges. C’est aussi un dépolluant méconnu ! « En absorbant le dioxyde de carbone et en rejetant de l’oxygène, les arbres contribuent à dépolluer l’atmosphère. Un arbre produit sept kilos de dioxygène par jour, un homme en consomme 500 grammes », peut-on lire dans la charte. Enfin, il est un facteur de bien-être. En atténuant les décibels, l’arbre est un apaisant, réducteur de stress !
Ce qui va changer avec la charte pour les habitants
Tout habitant peut désormais solliciter les services municipaux. Sur place, les agents se chargent d’établir le degré de gêne, de menace, de danger, de l’arbre incriminé. « Nous avons plusieurs niveaux d’intervention avec des solutions alternatives (rabotage, protection de zone) avant l’élagage ou l’abattage », résume Robert Desœuvre. Mais attention, toute demande doit être justifiée. « Si un habitant venant de créer un potager nous sollicite pour couper un arbre gênant, nous répondrons par la négative. L’arbre était là avant, l’aménagement a été fait en connaissance de cause », prévient l’adjoint au maire
Annexes charte de l’arbre en PDF
Mis à jour le 05.06.2018 à 11h21